Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation veut créer des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep) dans toutes les régions du pays, a affirmé le Pr Mouhamed Fadel Niang, coordonnateur du Réseau des Isep.
Promouvoir l’accès équitable des jeunes (filles et garçons) bacheliers du Sénégal à une formation supérieure qualifiante et favorable à leur insertion professionnelle. Selon le Pr Mouhamed Fadel Niang, tel est l’un des objectifs socio-économiques des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep). Celui-ci est le directeur de l’Isep de Thiès et coordonnateur du Réseau des Isep du Sénégal. Il affirme que ces établissements, placés sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, sont en adéquation entre la formation et l’emploi. « Au Sénégal, il a été constaté une faiblesse remarquable des effectifs d’apprenants dans les filières professionnelles technologiques et un déséquilibre dans les niveaux de formation. C’est la raison pour laquelle le président de la République, Macky Sall, à travers sa directive du 14 août 2013, a demandé de réorienter le système d’enseignement supérieur vers les sciences, la technologie, les formations professionnelles courtes », renseigne M. Niang. Selon lui, cette directive s’est traduite, entre autres, par le projet de déploiement progressif, dans toutes les régions du Sénégal, des Isep. Le ministère de l’Enseignement supérieur est en train d’œuvrer dans cette dynamique, souligne-t-il. Poursuivant, il fait remarquer qu’« il s’agit également de faire en sorte que ces structures de formation qualifiante constituent un levier de croissance économique et de développement socioculturel au Sénégal ». D’après le coordonnateur du Réseau des Isep du Sénégal, les programmes sont centrés sur le développement de compétences devant satisfaire les besoins du marché du travail et intégrant les nouvelles problématiques sociales.
« La maquette pédagogique assure une bonne intégration de la formation générale et de la formation aux métiers tout en promouvant la culture entrepreneuriale », soutient-il. Il estime que chaque sortant des Isep acquiert des compétences spécifiques à un métier (70 %), des compétences transversales (20 %) et des compétences connexes (10 %) lui permettant de travailler et d’évoluer dans un large éventail d’activités complexes et dans des contextes variés.
«Le projet pédagogique de tous les Isep s’appuie sur l’Approche par les compétences (Apc) et débouche sur le Diplôme supérieur d’enseignement professionnel (Disep) de niveau Bac+2, avec une alternance étude-lieu professionnel », précise-t-il.
Concernant les nouvelles créations, le directeur général de l’Enseignement supérieur, Amadou Abdoul Sow, indique que l’Isep de Bignona, dont l’ouverture est prévue cette année, sera centré sur les métiers de l’agriculture, de l’irrigation et de l’artisanat. Il s’intéressera aussi aux métiers verts et au développement durable, ajoute-t-il. Pour Diamniadio, il s’agira plutôt d’une formation sur les Tic et les métiers de l’automobile.
L’Isep de Matam, quant à lui, sera spécialisé dans les mines, l’agriculture, l’agroalimentaire, l’élevage, l’artisanat. A Richard-Toll, il y a aura les métiers de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’aquaculture et de l’agroalimentaire. L’irrigation, le machinisme agricole, le tourisme ne seront pas en reste.
lesoleil